03.03.2022
Les installations solaires à accumulateur seront bientôt la norme
Helion a passé la barre des 50% en 2021. Une installation solaire sur deux a été réalisée avec un accumulateur de courant. La tendance qui s’est développée ces dernières années se poursuit. Les installations solaires à accumulateur d’électricité seront bientôt la norme.
La hausse des prix de l’électricité et les risques de pénurie renforcent le souhait d’être autonome, le but étant d’utiliser le plus possible d’électricité produite soi-même. Or, sans possibilité de stockage, l’excédent d’électricité solaire produite part dans le réseau du distributeur d’énergie. Comme les tarifs d’achat (rémunération du courant solaire) sont souvent désavantageux, de plus en plus de clients optent pour un accumulateur de courant. Helion a passé la barre des 50% en 2021: sur près de 1200 nouvelles installations solaires réalisées, une sur deux dispose d’un accumulateur. Ce chiffre est remarquable car il y a deux ans encore, les valeurs de la branche n’étaient que de 15%.
Alimentations de secours: demande en hausse
La hausse de la demande pourrait s’expliquer aussi par la baisse considérable des prix des accumulateurs solaires, qui ont diminué de près de 30% en trois ans, ainsi que par les progrès considérables de cette technologie. Les articles des médias sur les risques de pénurie d’électricité ont en outre renforcé le besoin de sécurité : le public souhaite se prémunir contre toute recrudescence des pannes de courant. «Avec un accumulateur disposant d’une alimentation de secours, la maison peut être alimentée en énergie pendant plusieurs heures malgré une panne de courant. Chaque projet est cependant individuel, et le choix de l’accumulateur dépend des besoins du client», explique Andreas Jungo, Head of Product Management chez Helion, en ajoutant aussi: «La mise à niveau avec un système de gestion intelligent tel que Smart Home peut s’avérer judicieuse. Le système de gestion garantit l’utilisation la plus efficace possible du courant solaire gratuit».
Accumulateurs à base de sel de cuisine intégralement recyclables
La batterie au sodium est un accumulateur particulièrement écologique. Son fonctionnement est exactement le même que pour la batterie lithium-ion classique, tout en étant basé sur le sel. Les éléments des batteries font appel à des matières premières sans danger telles qu’on les trouve en abondance dans la nature: nickel, fer, céramique et – justement – sel de cuisine ordinaire. C’est la seule batterie vraiment suisse, de la technologie à la production. Quand elle arrive en fin de vie après 15 à 20 ans d’exploitation, elle est reprise par le fabricant. Les métaux et sels sont intégralement recyclés et restitués à l’industrie métallurgique et de la construction.
Le photovoltaïque, la technologie clé du tournant énergétique
La tendance à la multiplication des installations photovoltaïques à accumulateur conforte le modèle Helion récemment publié. Celui-ci s’appuie sur la longue expérience d’Helion dans la réalisation de plus de 10 000 petites et grandes installations photovoltaïques, ainsi que dans l’installation de pompes à chaleur et de bornes de recharge pour voitures électriques. Ce modèle démontre qu’une accélération de la construction d’installations photovoltaïques associées à des accumulateurs, à l’électromobilité ainsi qu’aux carburants et combustibles synthétiques réduit massivement les contingences saisonnières et garantit durablement la sécurité de l’approvisionnement. Les infrastructures existantes sont suffisantes, et l’aménagement des surfaces libres alpines n’est pas nécessaire. Nous n’avons pas besoin de grandes centrales au gaz ni de nouvelles centrales nucléaires pour l’énergie en ruban, à savoir la production régulière d’un volume constant et important d’énergie. Parallèlement à une mise en réseau intelligente des énergies renouvelables, un nombre croissant de batteries installées dans les bâtiments contribue également à un approvisionnement fiable en énergie. Avec les voitures électriques, nous disposons aussi d’un grand nombre de petites charges et accumulateurs décentralisés qui peuvent être gérés de façon centralisée. Des batteries de voitures bidirectionnelles offrent de la souplesse pendant des heures, voire quelques jours. En tablant sur un parc constitué de près de 95% de véhicules électriques à l’avenir, l’électromobilité atteindra une capacité d’accumulation journalière équivalant à la production quotidienne actuelle des centrales nucléaires suisses, à la différence près que ces charges pourront être gérées et utilisées tout en souplesse. Les déficits supposés de la technologie photovoltaïque en hiver peuvent être compensés à moindre coût par l’accroissement global des capacités du photovoltaïque.